La Fondation Rideau Hall (FRH) et la Fondation des Prix Michener ont coanimé le deuxième colloque Ramener le local dans les nouvelles locales à Charlottetown (Île-du-Prince-Édouard). L’événement a réuni 85 personnes de partout au Canada représentant des organisations médiatiques locales, le secteur philanthropique, le gouvernement et les institutions publiques, le but étant de discuter des innovations, des solutions et des pratiques exemplaires ayant le potentiel de renforcer l’écosystème des médias locaux.

Les retombées du colloque de cette année sont évidentes : nouvelles relations, possibilités et collaborations, et réels engagements à agir. Le colloque n’était pas encore terminé que des solutions pratiques et des plans de suivi voyaient déjà le jour.

Bien qu’il reste encore du travail à accomplir, nous observons un élan croissant en faveur du renouveau des médias locaux. Voici trois points clés à retenir du colloque pour nous aider à orienter nos efforts au cours des prochaines semaines et des prochains mois :

  1. Il est essentiel que la communauté reste soudée.
    Les organisations médiatiques locales sont souvent le cœur des petites villes et communautés. Elles annoncent les événements à venir (bingo communautaire, téléthons, collectes de pièces de 2 $, etc.) et aident les résident.e.s à donner un sens au monde qui les entoure en racontant des histoires et en préservant la mémoire collective. Cependant, elles peuvent se sentir isolées et doivent souvent maintenir leurs publications à flot par la seule force de leur détermination. Lors du colloque, nous avons compris à quel point il est important de bâtir cette communauté de gardien.ne.s de la presse locale. Des éditeurs.trices et des propriétaires ont eu l’occasion d’alléger le poids sur leurs épaules, de demander des conseils et de trouver des solutions aux difficultés communes. Ce rassemblement nous a également rappelé que les gens se soucient beaucoup des médias locaux, et que ces médias sont importants pour assurer la cohésion sociale et une démocratie forte. Nous pouvons tous et toutes nous engager à prendre soin de cette petite, mais puissante, communauté de défenseur.e.s de la presse locale.
  • Le financement philanthropique a un rôle important à jouer.
    Le financement philanthropique peut être très bénéfique pour les petites organisations médiatiques locales. En soutenant des projets et des missions, il peut alléger la pression exercée par la diminution des recettes publicitaires et d’abonnement, en plus d’accroître les capacités et de contribuer à l’acquisition de nouvelles compétences. Plusieurs participant.e.s ont souligné qu’obtenir une subvention du fonds « Couvrir le Canada : Élections 2025 » leur a donné le courage de faire preuve d’audace, de se montrer à la hauteur et d’essayer de nouvelles choses. Il peut sembler coûteux d’expérimenter, mais avec un peu de soutien, l’innovation peut attirer de nouveaux publics, améliorer l’efficacité et apporter d’autres possibilités.
  • Il revient à tout le monde de se soucier davantage des médias locaux.
    Chaque personne a un rôle à jouer pour favoriser la santé de l’écosystème des médias locaux. Du point de vue philanthropique, soutenir la presse locale peut contribuer à résoudre d’autres dossiers d’intérêt, comme l’action climatique, le logement et l’insécurité alimentaire. Bien que l’incidence de l’un et de l’autre ne fasse pas consensus, le financement axé sur les projets et le financement axé sur la mission aident tous deux les petites organisations médiatiques locales à respecter leurs engagements communautaires. Une façon toute simple de témoigner son appui, par ailleurs, est de faire de la publicité dans les médias locaux. La FRH investit 30 % de son budget publicitaire dans des organisations médiatiques locales du pays et invite ses collègues ainsi que ses collaborateurs.trices à faire de même.

Il ne fait aucun doute que la presse locale suscite une grande passion – et aujourd’hui, elle s’accompagne d’un véritable souffle d’espoir et de renouveau.