La plupart des Canadien.ne.s sont, à juste titre, fier.e.s du niveau élevé d’éducation dans notre pays. Le Canada se classe généralement très bien en matière de niveau d’études postsecondaires par rapport à d’autres pays dans le monde. Par exemple, en 2016, 54,0 % les Canadien.ne.s âgé.e.s de 25 à 64 ans avaient obtenu un diplôme collégial ou universitaire, ce qui plaçait le Canada au premier rang des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour la proportion de diplômé.e.s de niveau collégial et universitaire.
Mais si de nombreux jeunes Canadien.ne.s poursuivent leurs études au-delà de l’école secondaire, ces possibilités ne sont pas réparties de la même manière dans tout le pays. Des écarts importants persistent dans les taux de participation et de réussite aux études postsecondaires des jeunes de divers groupes, notamment celles et ceux dont le revenu familial est moindre, celles et ceux qui vivent en milieu rural, certains groupes de minorités ethniques et les jeunes autochtones en particulier. Par exemple, seulement 10,9 % des autochtones du Canada âgé.e.s de 25 à 64 ans étaient titulaires d’un baccalauréat ou d’un diplôme supérieur en 2016, et 23 % des autochtones avaient un diplôme collégial.
Selon un rapport publié en 2017 par le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur (COQES), les étudiant.e.s né.e.s au Canada et vivant dans des quartiers à faible revenu sont les moins susceptibles de s’inscrire au collège ou à l’université. Près de 45 % ne poursuivent pas du tout d’études postsecondaires. Statistique Canada a indiqué que près de 12 % des Canadien.ne.s âgé.e.s de 20 à 24 ans « n’avaient pas d’emploi, n’étaient pas aux études et ne suivaient pas de formation » en 2019. Les groupes de jeunes vulnérables et désengagé.e.s continuent de faire face à des obstacles spécifiques, multiples et systémiques.
La pandémie de COVID-19 risque de renforcer ces obstacles, accentuant leur impact sur de nombreuses communautés à travers le pays. De plus, les obstacles à l’éducation postsecondaire ont tendance à se combiner. Par exemple, une personne racisée peut également être confrontée à des obstacles financiers, ou ne pas disposer de l’information et des réseaux personnels nécessaires pour trouver leurs marques dans le système d’éducation postsecondaire. L’accès à l’information et au mentorat est aussi important que l’accessibilité financière. Il a été démontré que les interventions communautaires visant à apporter des changements au niveau du système sont essentielles pour améliorer les résultats. Il est prouvé que l’investissement dans une approche pancanadienne de collaboration et d’innovation au sein des institutions, des groupes communautaires, des employeurs, des administrations publiques et des fondations, et entre ces instances, donnera lieu à des résultats positifs importants. Pour réaliser ce changement, la Fondation Rideau Hall et ses principaux partenaires ont lancé Catapulte Canada, une plateforme nationale qui canalisera les ressources pour aider les communautés et les organisations à renforcer leur savoir-faire, leurs capacités, leur financement, leurs cadres d’évaluation, leurs partenariats et leur infrastructure, afin d’accroître l’équité d’accès à l’éducation pour les jeunes. Pour les organisations et les communautés les plus petites, Catapulte permettra de réduire leur isolement et de les mettre en contact avec une communauté plus vaste où les succès et les connaissances sont partagés. Dans le même temps, les grandes organisations peuvent étendre leur champ d’action à de nouvelles communautés ou à des communautés plus petites, en leur fournissant des informations et un soutien essentiels tout en améliorant leurs propres pratiques.
La plateforme servira également de base à d’autres activités de Catapulte Canada, telles qu’un fonds d’innovation et, à terme, une ressource de mentorat/d’accompagnement pour les communautés et les organisations au service des jeunes. Catapulte Canada est réalisé par la Fondation Rideau Hall.